Eh oui... Voyez-vous, après m'être un jour endormie dans un grenier de château poussiéreux où j'avais trouvé un joli petit rouet, j'ai développé une peur quasi panique des... araignées. Petites créatures laides, parfois velues, hypocrites et répugnantes, je les hais. Bon, pas autant que je hais les nains aux pieds palmés mais, comme je vous l'ai dis plus haut, il s'agit là d'une autre histoire alors je vous prierais de ne pas insister.
Toujours est-il qu'à la simple vue d'une de ces petites bestioles aux pattes étranges (les araignées, pas les nains! rhôôôô mais suivez un peu!), mon corps de couvre des frissons disgracieux de la chair de poule. Juste écrire ces mots et mon épiderme se rétracte.
Je n'aime pas ces bestioles. Point final. J'en ai peur, honnies soient-elles!
Mais cette semaine, je me suis rendue compte que j'étais un peu étrange... je tremble de peur à la vue du moindre arachnide alors que je suis pratiquement tombée en amour avec... UNE CHAUVE-SOURIS!!
Oui oui!
Ces petites choses difformes et répugnantes, moi, je les aime! J'ai même dû me retenir à deux mains de ne pas la prendre dans mes bras pour jouer à Bébé-la-chauve-souris-s'en-va-à-la-plage et Bébé-la-chauve-souris-mannequin-pour-prada.
Toute petite et toute vilaine, je l'ai aimée. Notre histoire ensemble a été de courte durée, mais ô, combien intense!
C'est PrinceCraft qui l'a aperçue en premier. Sortant de notre petit palais pour prendre l'air, il entendit crier à ses nobles pieds:
- Mais.. Qu'est-ce!?, s'est-il écrié, probablement en ces termes exacts...
Daignant baisser son regard perplexe, ses yeux rencontrèrent ce qu'ils prirent d'abord pour une feuille morte...
- Mais... Une feuille morte, ça ne crie pas, quand bien même la bobinette cherra!
(J'avoue ne pas être certaine de la traduction que je fais de son cri primitif: Fnhein!??)
Toujours est-il qu'il remarqua avec justesse et consternation que la feuille morte en question, n'était pas une feuille morte du tout, mais bien un petit mammifère tout en poils, dents et… ailes! Pas de doute possible, un seul diagnostic s’imposait : c’était une chauve-souris… sauvage!
La pauvre petite bête a dû être dérangée par le domestique venu s’occuper du terrain avec sa grosse balayeuse-qui-expulse-au-lieu-d’aspirer et s’est retrouvée, horreur! sur le sol, en plein jour! Brrrr!
Toujours est-il que j’ai eu bien peur pour elle, et, vivant dans une telle angoisse pour sa petite survie, je suis même sortie à plusieurs reprises en pyjama pour aller m’assurer qu’elle allait bien, qu’elle ne manquait de rien et que son oreiller n’était pas trop raplapla.
Elle semblait avoir du mal à respirer, toute recroquevillée qu’elle était. Mon cœur était brisé : ma petite chauve-souris semblait agoniser…
Le lendemain matin, elle était retombée sur le sol, quasi inerte.
Le deuil ne m’empêchant pas de combler mes besoins alimentaires, je suis tout de même rentrée au palais pour manger mes céréales royales (non mais ma survie est primordiale! Que serait ce monde sans Whakya, je n’ose pas imaginer!!)
Mon petit-déjeuner étant terminé, je retournai la voir… mais sans la trouver! Elle avait disparu!! Je l’ai finalement retrouvée cachée, bien à l’abris dans un petit trou du cabanon, perchée la tête en bas, comme quoi ma bestiole avait repris du poil de la bête!
Ah! Bonheur! Joie! Soulagement!
Et depuis, je n’arrête pas de chanter :
Moi j’avais une belle p’tite chauve-souris…
2 commentaires:
Ma Princesse, je dois m'incliner bien bas, au risque de souiller mes pantalons neufs, et vous aduler pendant une bonne heure au moins: putain que votre délicieuse prose nous a manqué !
Ooooooooooooh toi, tu sais comment ne pas perdre la tête!!!
Sans rire, merci, ça me touche bcp!!
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